Critique : Bô, Le Voyage Musical de Catherine Lara

Publié le 12/03/2018 par Tony Comédie.

Bô, Le Voyage Musical, spectacle de Catherine Lara mis en scène par Giuliano Peparini, se joue depuis la semaine dernière au 13ème Art. Malheureusement, je suis totalement passé à côté...

J’ai à cœur de toujours rester bienveillant dans mes critiques, ne serait-ce que pour les artistes, qui ont souvent travaillé d’arrache-pied pour nous proposer quelques heures de divertissement. Si je ne m’écarterai pas de cette ligne, je me dois aussi de partager mon ressenti face à un spectacle qui m’a semblé absurde et ennuyeux.

Le dispositif de est le suivant. Il s’agit d’un enchaînement de scènes, sans aucun lien entre elles, si ce n’est que le thème de chacune est puisé parmi les plus grands malheurs du monde (la guerre, le handicap, l’exil, le harcèlement). Catherine Lara, se retrouvant au milieu de chacune de ces situations, s’exprime avec son violon sur une bande-son enregistrée.

Derrière elle, de talentueux danseurs et acrobates ne servent que d’illustration à la prestation de la violoniste, que la mise en scène de Giuliano Peparini a placée en star de la soirée. Pour bien appuyer le propos, chaque scène est introduite par le comédien Sinan Bertrand, que j’admire par ailleurs, mais qui est ici contraint de réciter des poèmes originaux de MC Solaar d’une platitude et d’un tautologisme ahurissants.

Je n’ai peut-être pas les codes, pas la culture nécessaire pour apprécier l’oeuvre qui nous est présentée. Mais je ne trouve pas l’intérêt d'assister à un concert de violon sur une bande-son enregistrée ou à une récitation de vers naïfs et prévisibles.

Si je n’ai toujours pas compris le choix du style de danse hip-hop, je me dois tout de même de saluer une nouvelle fois la prestation des danseurs, qui ne manquent certainement pas de talent et qui sauvent ainsi le spectacle de la catastrophe.

Enfin, je profite de ce papier pour réitérer mes critiques à l'encontre du théâtre du 13ème Art. Aucun des problèmes relevés par le public depuis l’ouverture du lieu n’a été résolu par la direction. Entre autres, les spectacles de 21h commencent souvent une bonne demi-heure en retard (la faute à une programmation surchargée de trois spectacles par soir) et le plateau manque cruellement d’une estrade, qui permettrait aux quinze premiers rangs de voir le spectacle dans de bonnes conditions. A bon entendeur...

Pour les fans courageux de Catherine Lara, l'énigmatique est joué jusqu’au 15 avril 2018 au 13ème Art (Paris).

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