Critique : La Cage aux Folles au Teatro Rialto de Madrid

Publié le 16/12/2019 par Tony Comédie.

J'ai profité de mon séjour à Madrid pour découvrir une comédie musicale dont j'avais beaucoup entendu parler mais à laquelle je n'avais encore jamais assisté : La Cage aux Folles - La Jaula de Las Locas dans la langue de Cervantès.

J'étais très intrigué par ce spectacle, au moins pour deux raisons. Tout d'abord parce que le long-métrage français de 1978, adapté de la même pièce de théâtre que la comédie musicale, a mal vieilli (scénario post-it, humour parfois limite). Ensuite parce que la chanson I Am What I Am de la comédie musicale ne me semblait par correspondre avec le style classique du genre : la version que je connaissais, de Gloria Gaynor, n'a rien à voir avec Hello, Dolly!, l'autre succès de Jerry Herman. Eh bien j'ai été très agréablement surpris !

Créée en 1983 à Boston, la comédie musicale La Cage aux Folles est basée sur la pièce éponyme de 1973 du français Jean Poiret. Elle raconte l’histoire d'un couple gay formé par Georges (Renato), le propriétaire du club transformiste La Cage aux Folles à Saint-Tropez, et Albin, la star de la boîte de nuit. Leur couple va être mis à l'épreuve lors de l'arrivée de la fiancée de Jean-Michel, le fils de Georges, et de sa famille ultraconservatrice. Il s'agit d'une des premières comédies musicales qui met en avant un couple homosexuel à Broadway. Le final de l'acte un, I Am What I Am, est devenu depuis un hymne gay et a été repris par de nombreux artistes comme Gloria Gaynor ou encore Shirley Bassey. Nommé dans huit catégories aux Tony Awards, le spectacle en remporte six, dont celui de la meilleure comédie musicale, du meilleur livret et de la meilleure partition.

Le livret est plus proche de celui de la pièce de Jean Poiret que du scénario du film. Le côté boulevard, avec portes qui claquent et tenues de drag-queen, ainsi que les quiproquos improbables, fonctionne mieux sur scène qu'à l'écran. Le travail d'Harvey Fierstein (Hairspray, Newsies, Kinky Boots) sur le livret original se ressent énormément. Ainsi, la scène de la biscotte a été remaniée pour être un peu plus respectueuse avec le personnage d'Albin, et l'acte deux comporte un numéro de danse du couple Renato-Albin. La durée standard de 2h30 est respectée artificiellement, notamment grâce au fait que les comédiens transgressent assez souvent le quatrième mur pour faire participer le public, comme si le spectacle avait réellement lieu dans la boîte de nuit. Ces moments sont souvent hilarants et toujours bienveillants.

Les musiques de Jerry Herman sont remarquables. Des titres comme With Anne on My Arm, The Best of Times, Look Over There ou encore Masculinity, restent en tête pendant plusieurs jours. La production madrilène, donnée actuellement au Teatro Rialto, me semble d'une qualité tout à fait honorable. Les décors, chorégraphies et costumes sont à la hauteur. Cependant, la distribution est inégale. La technique vocale de Bittor Fernandez, dans le rôle de Jacob, ne m'a notamment pas convaincue.

Malgré ces quelques bémols, la Cage aux Folles est une comédie musicale très réussie. Le final de l'acte un claque, sur un I Am What I Am très jazzy. Le second acte est plus rapide et extrêmement drôle. J'ai passé une excellente soirée, tout comme le reste du public qui a été réactif pendant toute la durée du spectacle.

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