Critique : Le Postillon de Lonjumeau à l'Opéra Comique
Publié le 02/04/2019 par Tony Comédie.
L'Opéra Comique ressuscite jusqu'au 9 avril prochain Le Postillon de Lonjumeau sur une mise en scène de Michel Fau. Cet opéra-comique en trois actes créé il y a 183 ans est un véritable bijou d'humour et de légèreté.
Le marquis de Corcy, en charge des Menus-Plaisirs du Roi Louis XV débarque à Lonjumeau, une ville relais entre Paris et Orléans. Son arrivée interrompt les noces du postillon Chapelou avec la jeune aubergiste Madeleine. Séduit par la voix du jeune homme, le marquis le convainc d’abandonner sa fiancée pour embrasser une carrière à l'Opéra. Dix ans plus tard, Madeleine, qui a hérité de sa tante, est devenue Mme de Latour, tandis que Chapelou, qui triomphe à l'Opéra comme ténor, se fait appeler Saint-Phar. Mais le destin qui a brisé leur mariage va leur donner une chance de s'unir à nouveau...
Sur scène, Le Postillon de Lonjumeau est une véritable féerie pour les yeux. Uniquement composé d'éléments fixes sur cintres, le décor est magnifique. Sa rigidité est agréablement contrebalancée par le dynamisme et l'humour du livret. Le décalage créé entre les parties parlées - durant lesquelles les personnages s'expriment familièrement - et les parties chantées - où les personnages utilisent un registre soutenu - est très drôle et donne à la pièce un côté très moderne.
Michael Spyres (Chapelou) et Florie Valiquette (Madeleine) font preuve d'une technique vocale incroyable. Quant à Franck Leguérinel, il fait rire toute la salle avec son interprétation du marquis de Corcy.
Après Ciboulette en 2015, Michel Fau nous propose ici une mise en scène léchée et lumineuse que je vous encourage à découvrir jusqu'au 9 avril à l'Opéra Comique.
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