Cela faisait quelques semaines que les chansons de la comédie musicale Two Strangers (carry a cake across New York) avaient intégré ma playlist. J'étais impatient de découvrir la comédie musicale sur scène au Criterion Theatre de Londres : c'est chose faite !
Dougal, un jeune britannique naïf et optimiste, se rend à New York pour assister au second mariage de son père. Un père qu'il ne connaît pas. Il est fraichement accueilli à l'aéroport par Robin, la sœur de la mariée. Robin est une new-yorkaise pur jus, elle est en retard à son travail et n'a pas le temps de lui faire visiter la ville. Mais est-ce que ce duo que tout oppose a priori saura résister à l'appel de la ville ? Comment se passera la rencontre entre Dougal et son géniteur ? A New York, tout peut arriver...
Two Strangers (carry a cake across New York) est un petit bijou intimiste. Avec peu de moyens - deux acteurs sur scène, un seul décor - cette comédie musicale parvient à transmettre tout un panel d'émotions, grâce à une écriture très intelligente. Les deux comédiens Tilly La Belle Yengo (qui remplaçait Dujonna Gift ce soir-là) et Sam Tutty incarnent leurs personnages à la perfection. On rit et on pleure avec eux. On n'a envie que d'une chose, pouvoir les rejoindre sur scène pour les suivre dans leurs déambulations new-yorkaises.
Les chansons, dans le style contemporain d'un Dear Evan Hansen, sont efficaces et se réécoutent avec plaisir. Le décor, très simple, est constitué de deux piles de valises, dont certaines s'ouvrent au fil du spectacle pour dévoiler quelques surprises. Leur aspect plastique et uniformément gris fait écho au voyage de Dougal mais représentent également New York et ses gratte-ciels. Dommage que l'unique décor et la création lumière ne soient pas plus esthétiques. J'ai également été déçu par la qualité de la sonorisation, qui n'était pas selon moi à la hauteur d'un spectacle du West-End.
Mis à part ces quelques bémols, j'ai passé une excellente soirée au Criterion Theatre grâce à cette comédie musicale vive et enjouée. Une très jolie parenthèse !