Béjart Fête Maurice au Palais des Congrès de Paris
Publié le 28/02/2020 par Tony Comédie.
Après Le Presbytère n’a rien perdu de son charme ni le jardin de son éclat en novembre dernier, la compagnie du Béjart Ballet Lausanne est de retour en cette fin février 2020 à Paris pour Béjart fête Maurice au Palais des Congrès.
Béjart fête Maurice se déroule en trois temps. Il commence avec t'M et variations de Gil Roman (successeur de Maurice Béjart à la tête de la troupe), continue avec Béjart fête Maurice et se termine avec le fameux Boléro.
t'M et variations est un ballet créé pour les 30 ans de la compagnie dans lequel des tableaux figuratifs alternent avec des tableaux plus abstraits. Ce ballet est une variation sur le thème des liens amoureux ou amicaux qui peuvent unir les hommes. Parmi les tableaux, on peut citer un groupe d'hommes et de femmes qui ne parviennent pas à se désunir et qui malgré toutes leurs tentaives finissent toujours liés les uns aux autres. On assiste également à un triangle amoureux qui débute par un femme poussée par un homme vers un autre et qui se termine avec les deux hommes se tenant par la main. Tous les styles de danse sont représentées : de la danse de salon avec une espèce de valse dansée par un couple d'hommes à de la danse de groupe presque folklorique comme on peut en voir dans certains villages. Bref, un très beau ballet rythmé, engagé et ne manquant pas d'humour.
La seconde partie, Béjart fête Maurice, est une compilation d'extraits de ballets signés par le maître qui commence très poétiquement par une chorographie d'un soliste à la barre. Ce moment assez solennel est suivi par la Symphonie n°1 de Beethoven où la force chorégraphique du de Béjart explose. On est impressionné par sa capacité à chorégraphier un groupe et à faire ressortir sa cohésion et sa densité. Le spectacle part ensuite vers des thèmes plus populaires en reprenant des musiques traditionnelles d’Afrique et d'Europe de l'Est. Les images que ces danses suscitent en nous sont très fortes : on a l’impression de voir sur scène des statues qu'on aurait dérobées au Musée du quai Branly.
Enfin la salle se met à bruisser car le moment tant attendu est arrivé : le Boléro. Il s'agit d'un ballet mythique du chorégraphe où la danse est scindée en deux. La "mélodie" est interprétée par une soliste debout sur une immense table rouge tandis que le "rythme" est interprété par le reste de la troupe située tout autour d'elle.
J'ai passé une excellente soirée en compagnie de ce chorégraphe exceptionnel. Le spectacle se termine ce week-end au Palais des Congrès de Paris (des places sont encore disponibles) puis sera donné à Biarritz et à Mérignac fin mars 2020 avant que la troupe ne parte pour le Japon.
Vous aimez la comédie musicale ?