Dernier opéra de Verdi, Falstaff a été créé à la Scala de Milan le 9 février 1893. Le livret est d'Arrigo Boito, d'après la pièce de théâtre Les Joyeuses Commères de Windsor de William Shakespeare (1602).
Bon vivant, voleur patenté et menteur compulsif, Falstaff se met en tête de séduire deux commères de Windsor pour leur soutirer de l'argent. Malgré son âge et sa bedaine il s'imagine la tâche aisée et envoie la même lettre aux deux femmes. Mais ces dernières vont se rendre compte du stratagème grossier et vont chercher à le piéger en retour. C'est le début d'une folle aventure dont notre pauvre héros ne sortira pas indemne.
Falstaff est un véritable tourbillon d'action. Les 2h40 du spectacle passent d'un trait grâce à la mise en scène dynamique d'Ambrogio Maestri, qui n'hésite pas à mettre les chanteurs en mouvement. Il nous embarque sans peine dans les aventures rocambolesques de son personnage excentrique. On y croit et on rit beaucoup.
On pourrait cependant regretter que les décors et les costumes ne soient pas plus inspirés et plus en adéquation avec le livret. Notamment, la volonté de transposer la pièce au début du XXe siècle enlève un peu de magie du dernier acte.
Malgré ces deux bémols, j'ai une nouvelle fois passé une excellente soirée à Bastille.