Créé en 1840 à l'Opéra Comique de Paris, La Fille du Régiment est (donc) un opéra-comique en deux actes de Donizetti (L'elisir d'amore, Lucia di Lammermoor). J'ai eu la chance d'assister à la production de l'Opera de Paris mise en scène par Laurent Pelly.
Marie a été adoptée et élevée par un régiment français cantonné dans le Tyrol. Depuis, elle est la vivandière (blanchisseuse de linge) officielle de la garnison. Quand la marquise de Berkenfield découvre que Marie n'est autre que sa fille, elle décide de l'emmener dans son château pour lui faire épouser un duc. Mais Marie parviendra-t-elle à annuler ce mariage arrangé au profit de Tonio, le jeune local dont elle est tombée amoureuse ?
Cette production de l'Opéra de Paris propose une mise en scène simple et efficace, avec un décor fait de gigantesques cartes géographiques au premier acte auxquelles est ajoutée la pièce d'un château au second acte. L'accent est assez habilement mis sur l'humour afin d'atténuer les aspects militariste et patriotique du spectacle.
Cette Fille du Régiment fait beaucoup penser aux oeuvres d'Offenbach, qui sont pourtant plus contemporaines. Jeanne Crousaud est absolument bluffante dans le rôle Marie. On est impressionné par la façon dont elle arrive à tenir sa voix malgré les pitreries et les cabrioles imposées par le rôle. Lawrence Brownlee, dans le rôle de Tonio, ne démérite pas et délivre une prestation tout aussi époustouflante.