J’ai eu la chance d'assister au ballet Onéguine à l'Opéra Garnier. Cette production, présentée du 8 février au 4 mars 2025, est une reprise de la chorégraphie de John Cranko, créée en 1965 et entrée au répertoire de l’Opéra de Paris en 2009.
Onéguine est un ballet en trois actes inspiré du roman d’Alexandre Pouchkine : Eugène Onéguine. Le livret de John Cranko se concentre sur les relations entre les quatre personnages principaux : Eugène Onéguine (le dandy désabusé), Tatiana (la jeune femme romantique), sa sœur Olga et le poète Lenski (le fiancé d’Olga).
Trêve de suspense, je suis mitigé sur cet Onéguine. En se concentrant sur quatre personnages, Cranko a largement simplifié l'intrigue du roman de Pouchkine. Il n'en reste qu'un livret simpliste et empreint d’un romantisme à l’eau de rose.
Les chorégraphies se distinguent par leur poésie. Cependant, j’ai perçu une certaine lourdeur dans l’exécution de certains mouvements, notamment les portés, poussifs. On ressent la difficulté de l'exécution, ce qui nuit à la fluidité de la performance. De plus, l’interprétation m’a semblé souvent sur-jouée (ce n'est pas rare dans les ballets, mais c'était ici particulièrement remarquable).
Les décors et les costumes, conçus par Jürgen Rose, sont très classiques mais évoquent fidèlement l’époque et l’ambiance du roman de Pouchkine. Enfin, la musique, constituée d’arrangements pour orchestre de différentes pièces pour piano de Tchaïkovski, m’a semblé manquer de cohérence.
En conclusion, cette production d’Onéguine au Palais Garnier offre une expérience correcte, pas trop longue (2h20 avec 2 entractes). Ce ballet est particulièrement adapté au public désireux de découvrir une production accessible dans le cadre somptueux du Palais Garnier. Cependant, le livret simpliste, l’interprétation parfois excessive et le manque de cohérence musicale pourront laisser certains spectateurs sur leur faim.
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