Pour le mois de décembre, l'Opéra Bastille a choisi de programmer Turandot mis en scène par le plasticien Robert Wilson. Cet opéra en trois actes et cinq tableaux est l'ultime chef-d’œuvre du compositeur Giacomo Puccini. Ecrit en 1924, Turandot reste inachevé. Les deux dernières scènes ont été complétées par Franco Alfano.
Turandot est à l’origine une légende persane qui a été adaptée au théâtre par Carlo Gozzi en 1762. Dans une Chine médiévale imaginaire, la cruelle princesse Turandot, fille de l'empereur, attire à Pékin de nombreux prétendants grâce sa beauté légendaire. Pour pouvoir l'épouser, ils doivent élucider trois énigmes. S'ils échouent c'est la mort qui les attend.
Au moment où l’exécution du prince de Perse est prononcée, le Prince de Tartarie arrive à Pékin. Il condamne fermement la cruauté de la princesse mais, lorsque celle-ci apparaît pour ordonner la mise à mort, il en tombe fou amoureux. Il perd la raison et se précipite pour frapper le gong qui le déclare candidat aux énigmes.
Vingt-cinq ans après avoir mis en scène Madame Butterfly, Robert Wilson aborde à nouveau Puccini dans une mise en scène épurée et minimaliste qui fait la part belle aux compositions lumineuses. Tout comme Jungle Book, chaque tableau est un régal pour les yeux. Les décors et les costumes donnent parfois à cette production un côté SF qui colle parfaitement à l’histoire. Le costume de Turandot fait penser à la robe de Padmé Amidala dans La Menace Fantôme tandis que les jeux de néons droits évoquent les intérieurs des vaisseaux spatiaux de la saga.
Le spectacle est joué jusqu'au 30 décembre 2021 à l'Opéra Bastille.